Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable.

PRINCIPES GÉNÉRAUX

 La complexité des situations psychologiques s’oppose à l’application automatique de règles. Le respect du présent code de déontologie repose sur une réflexion éthique et une capacité de discernement dans l’application et le respect des grands principes suivants :

Principe 1 : Respect des droits fondamentaux de la personne.

La·le thérapeute réfère son exercice aux libertés et droits fondamentaux garantis par la loi et la Constitution, par les principes généraux du Droit communautaire et par les conventions et traités internationaux. Elle·il exerce dans le respect de la personne, de sa dignité et de sa liberté.

La·le thérapeute s’attache à respecter l’autonomie de la personne et en particulier, son droit à l’information, sa liberté de jugement et de décision. Toute personne doit être informée de la possibilité de consulter directement la·le thérapeute de son choix.

Principe 2 : Respect de la vie privée, du secret professionnel, de la confidentialité.

La·le thérapeute est soumis·e à une obligation de discrétion. Elle·il s’astreint au secret professionnel et à la confidentialité qui doivent être garantis dans ses conditions d’exercice. En toutes circonstances, elle·il en informe les personnes concernées et recherche leur consentement éclairé. Elle·il respecte le principe fondamental que nul ne peut être contraint de révéler quoi que ce soit sur lui-même.

Principe 3 : Intégrité et probité.

En toutes circonstances, la·le thérapeute respecte les principes éthiques, les valeurs d’intégrité et de probité inhérents à l’exercice de sa profession. Elle·il a pour obligation de ne pas exploiter une relation professionnelle à des fins personnelles, religieuses, sectaires, politiques, ou en vue de tout autre intérêt idéologique. Elle·il prend en considération les utilisations qui pourraient être faites de ses interventions et de ses écrits par des tiers.

Principe 4 : Compétence.

La·le thérapeute tient sa compétence :

  • de connaissances théoriques et méthodologiques.
  • de l’actualisation régulière de ses connaissances.
  • de sa formation à discerner son implication personnelle dans l’approche et la compréhension d’autrui.

Chaque thérapeute est garant de ses qualifications particulières. Elle·il définit ses limites propres, compte tenu de sa formation et de son expérience. Il est de sa responsabilité déontologique de refuser toute intervention, lorsqu’elle·il sait ne pas avoir les compétences requises. Quels que soient le contexte de son intervention et les éventuelles pressions subies, elle·il agit avec prudence, mesure, discernement et impartialité.

Principe 5 : Responsabilité et autonomie professionnelle.

Dans le cadre de sa compétence professionnelle et de la nature de ses fonctions, la·le thérapeute est responsable, en toute autonomie, du choix et de l’application de ses modes d’intervention, des méthodes ou techniques qu’elle·il conçoit et met en œuvre, ainsi que des avis qu’elle·il formule. Elle·il défend la nécessité de cette autonomie professionnelle inhérente à l’exercice de sa profession notamment auprès des usagers, employeurs ou donneurs d’ordre. Au préalable et jusqu’au terme de la réalisation de ses missions, elle·il est attentif·ve à l’adéquation entre celles-ci et ses compétences professionnelles. Elle·il peut exercer différentes missions et fonctions. Il est de sa responsabilité de les distinguer et de faire distinguer leur cadre respectif.

Principe 6 : Rigueur et respect du cadre d’intervention.

Les dispositifs méthodologiques, mis en place par la·le thérapeute, répondent aux objectifs de ses interventions, et à eux seulement. Les modes d’intervention choisis et construits par la·le thérapeute doivent pouvoir faire l’objet d’une explicitation raisonnée et adaptée à son interlocuteur, ou d’une argumentation contradictoire avec ses pairs de leurs fondements théoriques et méthodologiques.