Le mot « thérapie » est encore trop souvent associé à la vision d’un divan rouge et d’un petit bonhomme à lunettes assis derrière.

Il y a beaucoup d’idées reçues sur la psychologie et la thérapie.

Les psys, c’est pour les fous ?

Ce lieu commun est encore très répandu. Depuis plus de 100 ans, les « psys » sont associés à la psychiatrie car c’est la partie de la psychologie humaine qui a été la plus mise en lumière, ces 150 dernières années. C’est la plus spectaculaire mais aussi la plus anxiogène.

Mais la thérapie, en général, permet de traiter des problèmes impactant le quotidien tout le monde. Il n’y a aucune honte à demande de l’aide pour aller mieux et cela n’a aucun lien avec la folie.

Il n’y a pas de hiérarchie dans les souffrances.

Pourquoi aller voir un psy, j’ai une meilleure amie ?

Même si parfois, il peut en avoir l’apparence, l’échange avec un thérapeute n’est pas de nature amicale. Le thérapeute a un regard neutre et bienveillant sur ce qu’il entend, il n’émet pas de jugement et n’a aucun enjeu relationnel. De plus, de par ses compétences, il repère ce qui peut poser problème et pose les questions nécessaires au patient pour poursuivre son cheminement personnel.

La discussion avec sa meilleure amie est libératrice, elle rassure et peut consoler mais elle est insuffisante pour effectuer un réel travail sur soi. En revanche, c’est une relation très complémentaire de la thérapie.

Moi la thérapie je n’en ai pas besoin, je n’ai pas de problème !

Souvent la thérapie est vue comme une ultime bouée de secours quand tout va mal, quand une catastrophe est arrivée ou que les problèmes s’accumulent. Bien sûr, elle est très utile dans ces cas-là mais pas que.

La thérapie est une aide pour améliorer son quotidien, lorsque l’on ressent de la tristesse, un manque d’envie, une phobie, de l’anxiété, … Tout ce qui pourrai perturber le quotidien et qui ne disparait pas malgré des efforts « pour s’en sortir ». La thérapie est un coup de pouce et souvent un gain de temps et d’énergie.

Il est courant d’entendre dire « je n’ai pas de gros problème », « ce n’est pas traumatisant », « il y a pire que moi » mais il n’y a pas de hiérarchie dans le mal être. Et demander une aide extérieure est toujours salutaire.

Je n’ai pas envie d’y aller…

Cette « peur » est courante car même si elle est un temps pris pour Soi, la thérapie nous sort de notre zone de confort, nous fait aborder des sujets que l’on n’a parfois pas envie de ressortir, nous confronte à nos difficultés et les résultats ne sont pas forcément immédiats.

Mais au fil des séances, cette appréhension disparait ou devient passagère car les bénéfices commencent à apparaitre.

Comment se déroule une séance?

Une séance dure en moyenne 50 à 60 minutes, pendant laquelle le thérapeute et le patient échangent. L’échange est confidentiel et est réalisé dans le respect de chacun. Le patient doit se sentir libre de s’exprimer.

La première séance permet au patient de dire ce qui ne va pas et ce qui l’a poussé à consulter. Elle permet de définir le cadre et les modalités du travail psychothérapeutique à effectuer, ainsi que le rythme des séances. Pour un travail efficace, le délai de 7 à 15 jours entre 2 séances est idéal, mais n’est pas une norme.

Le nombre de séance n’est pas déterminable à l’avance. La thérapie est rythmée par le patient lui-même car il reste le seul acteur de sa vie, même accompagné par un thérapeute. À tout moment, il est libre d’interrompre les séances.

Une thérapie, c’est long!

Comme tout processus de changement, la psychothérapie prend du temps et vous ne pourrez pas atteindre, durablement, vos objectifs en seulement une ou deux séances.

Une période de quelques mois à un an est généralement suffisante pour obtenir des résultats satisfaisants et un mieux-être.

Les consultations en visioconférence, ça marche moins bien !

Avant la pandémie, très peu de thérapeutes consultaient à distance. La séance en cabinet était la règle, le cadre. Depuis 2 ans, les manières de consulter ont considérablement évolué et on commence à avoir du recul pour dresser un bilan, plutôt positif, concernant l’utilisation de la visioconférence en thérapie. Pour beaucoup de patients, le travail est aussi bénéfique qu’en présentiel et le lien avec le thérapeute se crée de la même manière. Même si pour certains patients, en particulier les enfants, l’échange en face à face est à privilégier, les avantages de la consultation à distance sont nombreux : Accès à des thérapeutes même dans les déserts médicaux, pas de temps perdus dans les transports, pas de rupture dans le suivi en cas de déplacements ou de vacances, meilleure assiduité, confort de consultation (on est dans son environnement), démarche plus facile à faire derrière un écran, …